culture japonaise

Histoire des religions au Japon

Le fait religieux au Japon est essentiel, il puise ses racines dans le shintoïsme, ensemble très ancien de croyances diverses qui assure le ciment social en établissant la consanguinité du peuple avec l’empereur et par lui avec le soleil. Au 7ème siècle, ce culte ancestral subit la profonde influence d’une croyance importée d’Inde, de Chine et de Corée : le bouddhisme.
Les japonais peuvent, sans éprouver la moindre contradiction, adhérer à plusieurs croyances. Seuls les architectes semblent soucieux de marquer la différence. Les sanctuaires shintos sont très dépouillés et intégrés à la nature qui les entoure. Le style des temples bouddhiques évoque davantage la Chine, les constructions sont élaborées, elles renferment une profusion de statues et d’ornements.
Les temples bouddhiques participent donc au même titre que les sanctuaires shintos à l’image familière de la culture nipponne. Ceux de Nara et de ses environs remontent au milieu du 8ème siècle. Ce sont les édifices en bois les plus anciens du monde. Cette pratique conjointe de 2 religions fait du peuple japonais l’un des plus pieux qui soit.
Le plan urbain de Nara est calqué sur celui des premières métropoles chinoises. Au centre, le palais impérial auquel aboutissent géométriquement les grande artères de la cité. La seule différence essentielle réside dans la rentabilisation de la moindre parcelle de terre. A Nara même les terrasses du palais étaient couvertes de plates-bandes cultivées. Les édifices religieux de Nara, creuset du Japon impérial, concrétisent 1 200 ans de lente fusion entre le shintoïsme et le bouddhisme. D’une part, le culte antique voué à une infinité de dieux le kami qui couvre les éléments naturels : arbres, rochers, rivières, mais aussi les ancêtres auxquels la mort permet d’accéder, pour le meilleur des cas, à la qualité de divinité. Ces kamis sont capricieux dispensateurs de forces bénéfiques ou maléfiques. Il est essentiel de s’attirer leur bienveillance par une multitude de rites destinés à écarter la mort, la maladie et toutes formes de malédictions.
Le shintoïsme qui a tendance à tout sacraliser n’est pas étranger à un certain fanatisme nationaliste. Le bouddhisme tolérant par essence n’a eu aucune peine à cohabiter avec ce gigantesque panthéon. Il a joué un rôle civilisateur de tendance généralement pacifiste.
Ainsi, le japonais est à la fois respectueux des innombrables divinités qui peuplent son univers et fidèle à l’enseignement de Bouddha sans toujours démêler très clairement les notions qui relèvent de l’une ou de l’autre religion.
Le bain, sous toutes ses formes, thermes, bains publics ou privés, est au Japon une passion nationale qu’il faut assimiler au culte porté à l’eau courante à ses centaines de sources qui jaillissent du nord au sud du pays. Jusqu’au cœur des villes modernes, fusent de spectaculaires geysers qui semblent produits par de mystérieuses usines souterraines.
Les éléments naturels occupent une place de choix dans la vie religieuse. D’innombrables rites accompagnent leur célébration. On s’attire à grands renforts de flammes et de fumée la bienveillance des démons du feu.
Les esprits des lacs, rivières et océans font l’objet des mêmes vénérations, elles ont inspiré le sanctuaire Itsuku-shima fondé au 9ème siècle à proximité d’Hiroshima est réputé l’un des plus beaux sites maritimes du Japon avec les plages proches de Kyoto.

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