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Le zen au Japon

zen japonAu moins une fois dans notre vie, nous avons déjà tous entendu l’expression « rester zen ». Compris dans sa conception la plus large comme un état de paix dans l’âme, le zen japonais est en réalité une branche du bouddhisme et s’est popularisé partout dans le monde à partir du XXème siècle grâce Daisetsu Suzuki. Si la pratique du zen s’est autant démocratisée c’est parce que tout le monde peut s’y mettre.
Parmi les catégories de méditation zen, le Gufu Shogyo Zen permet aux personnes non croyantes et aux croyants d’autres religions de l’expérimenter. C’est en quelque sorte une première étape et une initiation à la pratique. Il s’agit ici de faire un vide sans discernement de l’esprit. Selon les scientifiques, cette pratique est bénéfique pour la santé, car elle encourage la libération de la sérotonine entrainant une stabilité intérieure. Le zen garde bien cependant des objectifs spirituels. La méditation dite Nyorai Seijo Zen, par exemple, est destiné aux bouddhistes confirmés et vise des objectifs plus poussés. C’est l’état mental de s’élever au même statut que celui de Nyorai (le terme japonais pour désigner Bouddha) et d’avoir une sainte sagesse acquise par sa propre conscience.

Les caractéristiques du Zen : l’expérience de la méditation

Issu du bouddhisme et introduit en Chine par le moine Daruma Daishi pour continuer son développement au Japon à partir du XIIIème siècle à l’ère Kamakura, le zen est plus une conception de valeurs qu’une religion en lui-même. Le zen est dérivé du  Ch’an chinois ou lumière intérieure et se base sur l’expérience avant tout pour accéder à la vérité du bouddhisme. L’accès à cette vérité ultime se fait directement par la pratique continue de la médiation. Selon les ascètes, chaque individu possède en son esprit les clés pour atteindre les secrets de l’illumination. Aussi, l’enseignement du zen n’appelle à aucune aide de type écrit ou oral. En raison de ce principe, l’enseignement du maitre à son disciple privilégie donc deux moyens : la télépathie et la méditation.

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La méditation zen appelée zazen est ainsi la méthode principale de la pratique et requiert une posture bien déterminée. Pour se mettre au zazen, la position du lotus avec le pied gauche sur la cuisse droite et le pied droit sur la cuisse gauche est recommandée. Il est aussi permis de faire sa méditation dans la position du demi-lotus : seul le pied gauche est placé sur la cuisse droite. Il est important d’être stable. La position des mains s’appelle Hokkaijoin. Les poignées reposées sur les cuisses, il faut placer la main gauche sur la droite, les paumes tournées vers le haut. Les deux pouces doivent se toucher. Cette position des mains en ovale permet de rester concentré. Le moindre changement de sa forme indique que la méditation ne se déroule pas comme il faut. Les yeux restent généralement semi-ouverts et la respiration se fait lente. Le choix des yeux ouverts est un point caractéristique du zazen. Ce n’est pas un exercice de visualisation intérieur. Son but est d’expérimenter le monde et soi-même dans sa réalité et se créer ainsi un lieu spirituel de vide.

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