Le kimono et la mode au japon
Pensez vous vraiment que les Japonais portent le kimono tous les jours ? ou encore que tous les Japonais savent comment porter un kimono traditionnel ?
Un grand nombre de personnes venant de l’étranger croient encore que le kimono est un élément incontournable à la vie des Japonais.
Cependant, dans la vie moderne, seules quelques personnes portent un kimono tous les jours et beaucoup de japonais ne savent même pas comment porter un kimono.
De nos jours, ils ne portent le kimono japonais traditionnel que dans des évènements spéciaux comme un mariage ou autres fêtes.
Le kimono traditionnel est devenu un vêtement de cérémonie pour les Japonais.
Alors, pourquoi les Japonais ont-ils cessé de porter des kimonos traditionnels dans leur vie quotidienne ?
Il y a encore quelques années, les japonais portaient de moins en moins le kimono parce qu’il faut du temps pour le mettre, le plier. Même le laver exige un soin particulier. Il est également difficile de bouger à son aise dans un kimono japonais traditionnel. A l’inverse les vêtements modernes sont plus souples, plus faciles à enfiler et très simple à laver.
Cependant, les jeunes Japonais commencent à s’intéresser de plus en plus à la culture traditionnelle japonaise en raison de l’attention accrue que les pays occidentaux portent au Japon (“Japan boom”).
La nouvelle génération s’intéresse donc de plus en plus au kimono traditionnel en le remettant au goût du jour, en le modifiant parfois ou en l’accessoirisant le transformant ainsi comme vêtement à la mode.
En ce moment, les kimonos accessoirisés avec des produits occidentaux sont à la mode parmi la nouvelle génération. Étonnamment, ce style est né à l’époque Meiji (il y a plus de 100 ans).
À cette époque, le gouvernement japonais a commencé à accepter la culture occidentale en raison de l’ouverture du pays sur le monde. La culture occidentale s’est donc infiltrée dans le mode de vie japonais.
Voici quelques exemples de kimonos mélangés à des objets occidentaux de nos jours.
Le kimono porté avec des bottes
Après l’importation de bottes d’outre-mer au milieu de la période Meiji, les japonais ont commencé à porter des bottes avec un kimono.
Comparé au Zori (sandale traditionnelle japonaise), c’était non seulement à la mode mais aussi plus confortable à porter. Avec des bottes, vous pouvez marcher en toute sécurité, même dans les rues glissantes, et les bottes protègent les pieds du froid en hiver.
Dans le Japon moderne, ce style est très populaire auprès des étudiantes universitaires. De nombreux étudiants choisissent ce style lors d’une cérémonie de remise des diplômes.
Kimono et chapeau
Au début de la période Meiji, la coiffure masculine est passée du style Chonmage (avec un nœud dans les cheveux) à des cheveux coupé court en raison du Danpatsurei (ordre de couper le nœud de tête) du gouvernement. A cette l’époque, le chapeau est devenu populaire remplaçant en quelques sortes la coiffure Chonmage.
C’est particulièrement à l’époque Taisho que le port du chapeau est devenu courant au Japon, ce qui est encore à la mode aujourd’hui.
Les gens aiment choisir différents types de chapeaux. Par exemple, le chapeau de paille, le béret, etc… Ils peuvent montrer leur originalité en portant un chapeau. Le chapeau ou la casquette est utile pour éviter les rayons du soleil en été et protéger du froid en hiver.
La culture occidentale ne fait plus autant rêver les jeunes japonais aujourd’hui. C’est pourquoi les jeunes reconsidèrent à nouveau les articles traditionnels comme le kimono en les remettant à la mode.
Le kimono a un design original que les vêtements occidentaux n’ont pas. Ils s’amusent donc à arranger la mode du kimono avec leurs articles préférés.
Bien sûr, les gens doivent respecter certaines règles lorsqu’ils portent un kimono lors d’une cérémonie officielle comme un mariage ou un enterrement.
Cependant, la mode actuelle met de plus en plus en avant la tradition du kimono en rendant tendance. De plus en plus de nouvelles modes naissent chez les jeunes japonais en valorisant le kimono. Le kimono se rapproche donc à nouveau des jeunes japonais mais d’une manière moins conventionnelle.